Le Prêcheur, Projet expérimental

Résumé-synthèse du projet:
Il s’agit de micro Villas bioclimatiques Type 3 pour un public visé de couples, célibataires ou famille monoparentale. Ces villas seront préfabriquées et entièrement démontables destinées à être installées sur des terrains loués (bail emphytéotique), avec des VRD réduits au strict minimum : chemin de tuff sur géotextile avec bordures bois rouge, assainissement, Adduction Eau Potable sur compteur divisionnaire. Les flux énergie seront gérés en autonomie totale par systèmes solaires individuels (thermique et photovoltaïque). Au terme de 18 ans, les bâtiments & VRD pourront être soit démontés et remontés sur un autre site, soit revendus in situ. Dans le cas de la migration, le site sera entièrement dépollué, les éléments non récupérables seront recyclés (géotextile & accessoires voirie réseaux divers, decks, batteries, membrane d’étanchéité, divers quincaillerie).

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Un concept innovant et optimisé
Le concept est innovant car il permet d’apporter une réponse à la problématique du logement aux Antilles, fortement marquée par :
  • - Les contraintes insulaires : la pénurie de terrains constructibles est déjà le problème principal des maîtres d’ouvrages (publics et privés) et constructeurs de maisons. Elle semble dûe pour l’essentiel à la maîtrise foncière particulière aux Antilles en raison de l’exiguïté des territoires, mais aussi à des facteurs historiques particuliers : nombreuses indivisions, contrôle du foncier par un nombre restraint de propriétaires terriens
  • - Les contraintes des zones à risques cyclonique et sismiques.

Dans ces conditions, le concept visant à permettre des constructions avec une
maîtrise foncière temporaire, sans transfert de propriété peut ouvrir le champ à de nombreux projets d’utilité publique.


Problématique du logement aux Antilles
La demande de logements est très forte aux Antilles, en raison d’une démographie dynamique et du phénomène de décloisonnement des familles qui est accentué par l’augmentation de familles monoparentales. Par ailleurs, les demandes de logements temporaires sur de longues durées sont importants en raison des migrations avec la métropole et les autres DOM de la zone Antilles-Guyane. En Guadeloupe, ce besoin s’exprime notamment pour les travailleurs « expatriés » de métropole pour une durée définie (2 à 4 ans en général), les étudiants venant de Martinique ou de Guyane, ainsi que pour les familles de retour au pays, dans l’attente d’un logement définitif.
En raison des difficultés foncières évoquées précédemment, ainsi que l’adaptation aux contraintes sismiques et cycloniques, le renchérissement du coût des constructions de logements est une réalité qui pénalise lourdement la production de nouveaux logements.

Les récentes évolutions réglementaires, notamment la RTAA DOM / RTG ou l’application des EUROCODES, vont également dans le sens de logements confortables et sécurisés, mais dont le coût progresse de manière inéluctable.

Adaptation au contexte insulaire tropical
Le concept T2Green apporte des réponses cohérentes, basées sur les considérations essentielles suivantes :
  • - une consommation d’espace maîtrisée, de niveau intermédiaire (plus faible que le logement individuel)
  • - une optimisation des moyens, dans le standard bioclimatique respectant la RTAA DOM RTG
  • - un respect de l’environnement à tous les stades des projets : construction, exploitation, déconstruction
  • - la volonté de «re-socialisation » en facilitant les échanges entre les résidents.
  • - la faculté de reproduire les projets en adaptant le concept sur des configurations variées

Au final, le concept vise
une maîtrise des coûts permettant d’aboutir à des niveaux de loyers comparables à ceux du secteur locatif social, tout en respectant l’ensemble des référentiels réglementaires applicables.


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Innovations
Enfin, le concept comporte un certain nombre d’innovations, dont la première d’entre elles réside dans le
principe des constructions sur foncier loué. On peut ainsi estimer que les propriétaires des terrains, qu’ils soient publics ou privés, puissent conserver pendant l’ensemble de la durée du projet (construction, exploitation, déconstruction) la maîtrise des impacts environnementaux.

Les innovations sur les procédés de construction portent sur des choix non courants :
  • - Le choix des pieux vissés pour les fondations
  • - Le choix des murs dynamiques pour renforcer la qualité thermique des bâtiments et la protection solaire des murs
  • - Le choix des couvertures avec étanchéité à membrane, non métallique afin de limiter la prise aux vents cycloniques, ainsi que le vieillissement en corrosion et sous l’action des UV.
Les innovations sur les équipements concernent pour l’essentiel le mode de gestion et de stockage de l’énergie, avec un système solaire photovoltaïque de dernière génération comportant un stockage par batterie lithium-ion.

Enfin, le fonctionnement social, base du concept du hameau, est à considérer comme une innovation à part entière. Reposant sur les échanges entre les résidents (respect des conditions de vie communes, partage des tâches communes, échanges de produits cultivés, …), il marque une refonte des conditions de vie dans une résidence collective.

L’ensemble de ces innovations confèrent des qualités particulièrement appréciable pour le concept, mais sont autant d’obstacles pour convaincre les partenaires publics ou privés de mettre en œuvre un projet ECHOHAMO. Il est donc nécessaire de
poursuivre le soutien institutionnel ébauché.